L'ABBE DES COCHONS
Ça tangue légèrement, je n’ouvre pas encore les yeux, j’arrive là ou je me suis laissé la veille, c’est tellement agréable de sentir le poids de son corps se faire baloter au long de londe au moment du réveil, c'est comme une dance trance. Le clapot contre la coque comme un tempo, un filet de lumière se faufile par l’ouverture du hublot de proue jusqu’à mes yeux, il fait doux au creux de la chaleur de la nuit, tout autour c’est légèrement humide, un brin salé et puis dans quelques minutes tout sera sec.
Îles flottantes
avec les Experts Peter PompéLeup, Stan Pan et les Raptetou du Golf
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« Sea Service est une grande entreprise spécialisée dans le service en mer : dépannage, restauration, course express, taxi, service à la demande et personnalisé.
Equipés de hors-bord rapides, les équipes de techniciens experts de leurs spécialisations sont à votre service 24h/24,7j/7».
Il est 6:30, bien l'bonjour à St Honorat, Peter dort encore, dans une demi-heure j'ai rendez-vous avec Stan sur le ponton de la plage public de Cannes, derrière le Palm-Beach pour le ravitaillement de la journée à bord de Sea Service, services en mer aux îles de Lérins.
En arrivant au bateau, Stan et Peter s'affairent au rangement du bateau, quant à moi je pars en direction des bateaux qui m’ont passés les commandes de leurs petits déjeuners la veille au soir, j'ai passé ma commande à Stan qui est rentré à terre fin de journée la veille.
Deux croissant, deux petits pains au chocolat et une baguette, au suivant, cinq croissants et un pain, au suivant, quatre croissants et deux baguettes, … une heure trente plus tard je finis mes livraisons, une belle matinée.
Il est maintenant neuf heures et c’est à notre tour de prendre le petit déjeuner. Notre bateau, enfin plus exactement celui de mon père porte le du doux nom de OPIUM, est encore au petit port des moines de l’îles Saint-Honorat, c’est la plus petites des deux îles des Lèrins, c’est aussi la seule ou l’on peut amarrer sont bateau, à conditions qu’il n’est un grand tirant d’eau, car au plus profond du port c’est dire 2 anneaux de part et d’autre de l’entrée du port, la profondeur doit être de quatre mètres, autant dire que avec un voilier, si il n’y a pas de place devant, il faut oublier.
En général il y a une dizaine de bateau qui sont amarrés en permanence, les habitués "Les Raptetou" sont là tout l’été à demeure.
Ceux sont les gens d’ici, ils font un peu la pluie et le beau temps, ils font aussi d’autres choses moins honorables, mais ça c'est une autres histoire.
Ce sont nos potes, enfin pour l’instant, nous devons bien les faire rire avec notre entreprise de service en mer « SEA-SERVICES », la brocheurs dit : des hommes à votre services, des cuisiniers, des mécaniciens, … en fait nous sommes trois : Stan, Peter et moi.
L’île St-Honorat, c’est l’île des Moines, il faut leur garder une place au port en permanence, pour leur navette, faut bien qu’ils se ravitaillent. L'abbaye Saint-Honorat un monastère réputés, d'une part pour des retraites spirituelles et d'autre part et surtout pour leur exploitation et production de fameuses liqueurs et vins vendu dans les meilleurs table de France.
Ils sont là depuis le Vème siècles et autant vous dire que parfois ils nous font bien comprendre qu'ils nous tolèrent!, quand les touristes viennent bien sûr ils peuvent ce promener, visiter le monastère, ou se restaurer chez Frédéric, un gars d’ici également qui à créé un restaurant haut de gamme spécialisé en poisson, et puis c’est tout ce que peuvent faire ces touristes.
Ah si, ils peuvent faire bronzette, mais attention pour les femmes, pas de seins nus, sinon PV !, un moine-flic en short et sandales, en solex, arpente continuellement l'île à la recherche de contrevenante et le cas échéant leur pose délicatement le PV de dis francs sur la serviette.
Bref, sont bien gentils, mais faut pas pousser.
Au début du port il y a également un poste de la police de la mer, des CRS, eux ce sont les shérifs, ils ont une grosse vedette, genre ARCOA 550, mais pas aussi grande que la notre, ils frimes un peu, mais bon faut pas trop déconner avec eux, il n’y a que Rapetou à qui ils ne disent rien, parfois on pourrait croire qu'ils sont de mèche.
Après notre petit déjeuné, comme beaucoup de gens Peter part au petit coin avec la lecture traditionnelle… une recommandation s'imposait en lieu est place :
- déconnes pas Peter, on est dans le port !
Faut vous dire que quand on va aux toilettes dans les bateau, l’écoulement ce fait directement dans l’eau.
Les bateaux sont collés les uns aux autres, il n'y pas d'allées et venues en permanence, par conséquent on ne voit pas les dégâts immédiatement!
Vers onze heures, alors que nous préparions l’arrivé de notre père, c’est lui qui venait déplacer le bateau - ah oui, point important : aucun de nous n’avions le permis bateau - un sympathique petit vieux vain nous demander un « SERVICE », il voulait partir et son ancre était bloquée dans un des cormores d’amarrage du port, il fallait donc plonger en eau peu profondes, bien vaseuse pour décrocher son ancre.
Ni une ni deux Peter, bonne âme, lui crie à traver le port qu'il se charge de l'affaire, masque, tuba, palmes et saute à l’eau, voilà notre Peter qui part à l’assaut de l’ancre, un canard puis deux et débloque l’affaire. Dans nos missions à Sea Services pour le déblocage d’ancre il y avait un tarif, qui dépendait de taille du bateau, mais au minimum c’était trois cents francs.
Au moment où Peter remontait avec l’ancre nous nous sommes aperçue qu’il y avait « ses » crottes qui flottaient tout autour de lui, en revanche lui n’avait rien vu.
Tout en se dirigeant vers la petit bateau du bonhomme, tout heureux de pourvoir partir et en répondant à sa demande de prix pour la mission, Peter lui répondit avec son parlé :
- ça fait trente sacs, il aurait fallu comprendre trois cents francs à condition de n'avoir de trente ans
- pas de problème, lui répondit-il le type,
il descendit dans sa cabine et revint pour lui filait trente francs "trois pièces de dix", Peter, estomaqué ne lui a même pas dit que ce n'était pas ce montant là, il dit juste merci !,
tout en revenant vers notre bateau, il râlait des trucs qu’ont ne comprenaient pas trop, sauf :
- 'tain je me fais chier à remonter son truc pour des clopinettes, mais en plus je nage dans la merde !.
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